Kindia est une petite ville (environ 100 000 habitants), la quatrième
ville de la Guinée mais qui a cependant toujours un manque
poignant d'infrastructure: l'approvisionnement de l'eau et de
l'électricité est très irrégulière,
il n'y a qu'une seule voie d'accès bitumée qui lie
Kindia avec la capitale et l'intérieur du pays et une seule
banque commerciale.
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La pression démographique est importante et la scolarité
est faible. Moins que la moitié de la population adulte sait
lire et écrire. Les habitants de tout temps sont les Soussou,
traditionnellement un peuple de cultivateurs. Cependant, dans la
zone urbaine de Kindia, règne une activité animée
d'entrepreneurs. Le plus grand secteur est celui de la commerce,
surtout pour les produits agricoles. L'artisanat prend la deuxième
place : menuisiers, forgerons, cordonniers, boulangers, tisserands
et un très grand nombre de brodeurs/euses, tailleurs et
teinturières. Kindia a le potentiel de se profiler comme
centre de la teinture et de la confection des habits par rapport
au reste du pays mais également dans le contexte international
Les produits, localement transformés sont :
1. La cotonnade ('lépi') Ces fils en coton, importés
de la Côte d'Ivoire ou produit au Sud-est du pays sont tissé
à Kindia mais encore plus à Labé et à
Pita. Le lépi de Kindia est souvent fait avec des fils colorés
qui ne tiennent pas toujours bien la couleur en les lavant. Le lépi
venant des autres régions sont teinturés après
tissage et considérés de meilleure qualité.
2. L'indigo. Ce mot indique le pigment, qui est extrait des feuilles,
l'écorce et les racines de l'arbre 'Wanda' et que l'on utilise
pour imprégner le basin importé ou d'autres tissus.
Le résultat de cette teinture est toujours bleu en différentes
saturations.
3. Le basin teinturé à 'ink' (encre). Toutes les deux
matières premières, basin et ink, sont importées
en grande quantité. Kindia est très renommé
pour les deux derniers types de tissus.
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